A partir de 1968, commence à naître, timidement, un tout petit intérêt pour la protection de la nature. Le terme « écologie » est peu connu et guère utilisé. Les premiers mouvements écologistes sont marginaux, les militants sont qualifiés d’hurluberlus et traités avec mépris.

Une ouverture : l’année 1970 est déclarée officiellement pour la première fois « Année européenne de la conservation de la nature » par le Conseil de l’Europe.

Au lycée Jules Verne, un jeune prof de sciences naturelles (on ne disait pas encore SVT) saisit la balle au bond. Il associe sa discipline aux « idées nouvelles » et consacre plusieurs cours à l’écologie pratique. L’intérêt, l’enthousiasme et l’engagement des élèves sont exceptionnels.

 

Pour informer l’ensemble du lycée, les élèves réalisent une exposition didactique sur les dangers qui menacent l’environnement naturel. Celle-ci est présentée dans le hall d’entrée du lycée. Parallèlement, les élèves forment un « Groupe d’action pour la nature du Lycée Jules Verne » dans le but d’informer aussi à l’extérieur du lycée.

De nombreux commerçants du quartier acceptent de coller des affichettes sur leurs vitrines. Six librairies présentent dans leurs vitrines les panneaux d’information réalisés par les élèves, entourés de livres sur la nature et la préservation de l’environnement.

Après son passage à Jules Verne, le jeune prof est devenu administrateur de WWF Suisse (World Wildlife Fund). Il a eu le plaisir de rencontrer d’anciens élèves qui militaient en faveur de l’environnement ; certains en avaient même fait leur profession. Comme quoi, bien avant la naissance de Greta Thunberg, grâce à un enseignant farfelu, des lycéens julesverniens avaient compris les enjeux de la préservation de la planète.

Ce professeur s’appelle Jacques Duméril. Il est cet humaniste octogénaire passionné qui, grâce à une rare et précieuse collection, nous fait découvrir le quotidien d’un lycéen Nantais pendant les années 50. Ne manquez pas l’exposition qu’il présente, du 11 au 22 septembre, de 13 heures à 18 heures, au lycée Clemenceau. Entrée gratuite. Ouverte à tous.