Aux élections municipales nantaises de mars 1965, le parti socialiste S.F.I.O. décide de se ranger derrière un ancien ministre de la IVe République, André Morice, dans une vaste coalition antigaulliste où figurent également de nombreux éléments très marqués à droite. En mars 1977, le socialiste Alain Chenard emporte la municipalité à la tête d’une liste d’Union de la gauche contre celle d’André Morice comprenant notamment d’anciens gaullistes et d’anciens SFIO. Que s’est-il passé entre ces deux dates pour expliquer un tel revirement des socialistes nantais ? La réponse est à rechercher aussi bien dans des causes nationales (mai 1968, congrès d’Épinay de 1971…) que locales (un profond renouvellement de l’appareil militant du parti socialiste).