Ouest-France 13 08 2020

Tous ces lieux qui portent le nom de Jules Verne…

Un été avec Jules Verne : L’écrivain, né à Nantes en 1828,nous entraine dans la redécouverte imaginaire de la ville, où il atterrit après un étrange voyage temporel.

Jules Verne, un écrivain passé à la postérité…

 

«  Tout ça pour moi ? C’est fou ! », s’exclame Jules Verne à la terrasse du café Le Louis-Blanc, sur l’île de Nantes. Un jeune Nantais, à qui il a confié son incroyable périple, ouvre alors son ordinateur portable et saisit « Jules Verne en Loire-Atlantique » sur un moteur de recherche. Le vieil homme est ébahi devant cet objet qu’il examine sous toutes les coutures. « Comment vous dites ? Gougueule ? » Là, sous les yeux de l’auteur de Paris au XXe siècle, les noms des rues, des collèges, des lycées, et même d’une clinique, défilent…

Rue, collège, piscine…

À Orvault, le foyer de vie « Jules-Verne » accueille en journée des personnes en situation de handicap. À Nantes, un collège et un lycée portent son nom. Il y a aussi une rue Jules-Verne à Orvault et à La Chapelle-sur-Erdre, un boulevard Jules-Verne à Nantes… Il existe même un « circuit Jules Verne ». Ce circuit, en une douzaine d’étapes, permet de retrouver les lieux que l’écrivain a fréquentés et ceux qui l’ont inspiré : il a été mis en place par le service Patrimoine et Tourisme de la Ville de Nantes et le Musée Jules-Verne. « Il faudra un jour que je le fasse, déguisé pour ne pas être reconnu », songe l’écrivain.

« Fichtre, on manifeste contre moi ? », s’étonne-t-il en tombant sur un article sur la clinique Jules-Verne. Mais non, l’ami, ce sont les sages-femmes, aides-puéricultrices et pédiatres qui réclament depuis plusieurs mois plus de personnel pour accompagner au mieux les femmes et leurs bébés. « Ouf, je préfère ça. » Souvenir ému… Il se rappelle lui-même être né au 4 de la rue Olivier-de-Clisson, à l’angle de la rue Kervégan, sur l’île Feydeau, à Nantes, au domicile de sa grand-mère maternelle, Sophie Marie Adélaïde-Julienne Allotte de la Fuÿe…

Jules sursaute, puis manque de tomber à la renverse en voyant son nom associé… à une piscine ! Elle est située dans le quartier Doulon, à Nantes. « On dirait un bain public, mais avec des arbres, une sorte de rivière, et un grand tube en plastique. Vous appelez ça comment, un toboggan ? »

Quelles découvertes ! Jules remercie l’étudiant, remet sa redingote et quitte le Louis-Blanc en sifflotant. En franchissant le pont Haudaudine, il accomplit soudainement un petit saut de joie en criant : « Nantes ne m’a pas oublié !!!!»

Arnaud WAJDZIK.