Quand on évoque le capitaine de Jules Verne, on s’enflamme pour Nemo, commandant du sous-marin Nautilus, dans le roman Vingt Mille Lieues sous les mers.

Dans la présente chronique, plus prosaïquement, on s’intéresse à la vie du lycée du même nom. Un lycée n’est pas dirigé par un capitaine, mais par un proviseur.

Depuis 2019, Patrick Côme est aux manettes. Venant du lycée Janson de Sailly à Paris, il a rejoint Nantes, en même temps que son épouse était nommée à un poste de responsabilité dans l’académie.

Mais, avant lui, dix proviseurs s’étaient succédé rue du général Meusnier.

Nous savons que notre « bahut » préféré a ouvert en 1880. Pour autant, il ne dispose d’un proviseur autonome que depuis 1957. Avant cette date, le « petit lycée », dépendait du lycée Clemenceau, dont le proviseur dirigeait aussi son annexe du centre-ville

 

C’est ainsi que Jean Crumois, censeur (= proviseur-adjoint) chargé depuis 1953 de la direction de l’annexe, sous l’autorité de Jean Goché, proviseur de Clemenceau, devient officiellement le 1er octobre 1957 le premier proviseur du lycée Jules Verne (photo en noir et blanc ci-dessus).

Il le reste jusqu’à son admission à la retraite en 1967. Yvon Blondeau, proviseur du lycée de Lorient lui succède jusqu’en 1973 lorsqu’il part prendre la direction du lycée de Beauvais.

Arrive alors Louis Le Drian, qui reste pendant 10 ans à la tête du lycée. Son nom apparait sur la plaque commémorative accrochée dans l’escalier d’honneur lors du centenaire des locaux en 1980. Sur la photo ci-contre, c’est le petit monsieur à lunettes et costume bleu.

Puis ce sera le tour du discret Rémy Buffat, de 1983 à 1988.

En 1988, première femme à ce poste, est nommée Marie-Thérèse Grange, qui conduira avec l’intendante Andréa Renaudet (sur la photo, en haut au milieu avec un pull rayé), la grande restructuration de la cité scolaire.

De 92 à 99, c’est le règne de Jean-Lucien Champigny. On lui attribue les appellations monacales en forme de clin d’œil : parloir, salle du chapitre. Il continuera sa carrière au lycée d’Amiens, par fidélité peut-être, au parcours du créateur de Phileas Fogg.

Christiane Percheron, venant de Lens, lui succède jusqu’à sa retraite en 2004. Puis, c’est le tour de Paul Altet, un ancien inspecteur d’EPS, venu du collège de Couëron.

Jocelyne Harmand lui succède pour un court mandat, de 2009 à 2013. Elle arrivait du lycée Camille Claudel de Blain et finira sa carrière au lycée Jean Perrin de Rezé. C’est elle qui supprima les cours du samedi.

De 2013 à 2019, Hervé Douaglin dirige JV. On se souvient qu’il a chaque année couru les « foulées du tram » aux côtés d’autres acteurs du lycée : élèves, parents, personnels. Il poursuit son parcours au lycée Renaudeau de Cholet.